David ou l’expérience de la foi
1 Samuel 21 ; Psaume 34
1. Introduction
L’un de mes enfants m’a partagé dernièrement, la bénédiction qu’avait eu ce psaume sur sa vie.
Et en lisant avec lui, je remarquait à quel point il était un psaume encourageant.
Le livre des Psaumes souvent fondé sur l’expérience.
Nous y trouvons donc un grand secours pour nos âmes.
Je suis certain qu’à travers les âges, de nombreux croyants ont trouvé du réconfort dans beaucoup de ces psaumes.
On dit souvent que David était « un homme selon le cœur de Dieu! »
Et au travers ses écrits, nous pouvons découvrir à quoi ressemble un homme selon le cœur de Dieu.
2. Le contexte du Psaume 34
Il est important de remarquer dans quelles circonstances fut écrit le Psaume 34.
Si nous avions le temps de lire 1 Samuel 21 nous aurions tout le contexte de ce psaume.
Donc, David a écrit ce Psaume dans un contexte de vie et expérimental très concret.
L’expérience de David relatée en 1 Samuel 21 soit très à l’honneur d’un saint !
David s’enfuyait loin de Saül.
a. Il se procura du pain et une épée, mais pas aussi droitement qu’il aurait pu le faire.
b. Chez les Philistins, cherchant refuge auprès de leur roi — Akish — qui était ennemi du peuple de Dieu.
Mais Dieu n’est pas avec lui :
«Et les serviteurs d’Akish lui dirent : N’est-ce pas là David, le roi du pays ?» (1 Sam. 21:11).
Alors David «se contrefit devant eux, et fit l’insensé entre leurs mains ; il marquait les battants de la porte, et laissait couler sa salive sur sa barbe» (v. 13).
Tout cela n’était pas très beau de la part d’un saint. Alors le roi Akish dit :
«Voici, vous voyez que cet homme est fou. Pourquoi me l’avez-vous amené ? Manqué-je de fous, moi, que vous m’ayez amené celui-ci pour faire le fou devant moi ?» (1 Sam. 21:14-15).
Cette parole du roi toucha manifestement David, car nous lisons :
«Et David partit de là, et se sauva dans la caverne d’Adullam» (22:1).
Dans la caverne d’Adullam, David était à sa place, et c’est-là, pensons-nous, qu’il fait l’expérience qui nous est rapportée.
3. Retour à son bon sens
C’est dans la caverne que David revient à son bon sens.
Nous avons l’expression de la foi à comparer à ses moyens humains.
Le Psaume 34 a un langage très simple, très pratique, très salutaire, et certainement bien connu de la plupart d’entre nous.
C’est un psaume qui me touche profondément chaque fois que je le lis.
Peut-être n’en avez-vous pas besoin, mais ce n’est pas mon cas, et j’en suis bien reconnaissant.
Transition :
« Nous allons voir que ce psaume se divise en cinq parties. Un bon antidote contre le découragement. »
I. Puissance de la louange, vs.1 à 4
La louange est le premier antidote contre le découragement.
La note dominante, c’est «en tout temps».
«Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera continuellement dans ma bouche» (Ps. 34:1).
Cela nous rappelle un serviteur du Nouveau Testament, privé de liberté, qui ne s’enfuyait pas loin de l’ennemi, ni ne se réfugiait volontairement chez celui-ci ; un serviteur captif entre les murs d’une prison où retentit soudain le son d’une trompette annonçant la liberté et la joie du Saint-Esprit : «Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous».
C’est ce que dit Paul dans l’épître aux Philippiens (4:4).
Et maintenant, voici David disant : «Je bénirai l’Éternel en tout temps».
Soyez sûrs que son âme était en parfait état lorsqu’il écrivit ses mots.
Bien sûr, mes frères, lorsque tout va uniformément bien pour nous, il se peut que nous chantions à pleine voix.
Quel peuple heureux nous formons alors !
Mais que l’orage éclate, que des difficultés surgissent et que des obstacles se dressent sur notre route, alors nous cessons de chanter, n’est-ce pas ?
«Je bénirai l’Éternel en tout temps» : quel bel état d’âme expriment ces paroles !
«Rendant toujours grâces pour toutes choses» (Éph. 5:20) est l’écho que nous en avons dans le Nouveau Testament.
«Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques», dit l’apôtre Jacques (5:13).
Quelles que soient les circonstances, ce sera toujours bon d’être dans la présence de Dieu.
Il n’y a rien d’aussi rafraîchissant que de rencontrer un croyant louant Dieu.
Un croyant qui mène deuil, ou qui murmure, ne vous fait aucun bien à sa vie et aux autres.
Mais quelle différence lorsque vous rencontré un croyant qui loue le Seigneur au milieu de l’épreuve.
Vous ne l’oublierez jamais.
«Mon âme se glorifiera en l’Éternel», poursuit le verset 2.
Voilà un saint de l’Ancien Testament qui anticipe cette injonction du Nouveau Testament :
«Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur» (1 Cor. 1:31).
«Mon âme se glorifiera en l’Éternel».
Quelles paroles merveilleuses !
Voyez l’effet qu’elles produisent !
C’est très impressionnant.
Rien n’impressionne plus les gens que cela.
Peut-être ce témoignage produira-t-il de la haine, mais il n’y en a pas de plus puissant.
Lisez Actes 16.
Vous y verrez deux serviteurs de Christ enfermés dans une horrible prison romaine, les pieds fixés dans le bois, le dos ensanglanté, souffrant du froid et de la faim, mais qui, «en priant chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient» (Actes 16:25).
Un témoignage merveilleux fut rendu dans cette prison, cette nuit-là.
Comment ces hommes pouvaient-ils être si heureux dans des circonstances aussi déprimantes ? Quel était leur secret ?
C’était leur joie dans le Seigneur.
«Que les malheureux écoutent et se réjouissent!» poursuit encore le verset 2.
Seuls les malheureux comprennent pleinement la portée de ce «mon âme se glorifiera».
Si je suis capable de me glorifier ainsi, j’en trouverai sûrement d’autres pour se joindre à moi avec reconnaissance, et avec joie.
Qui sont ceux-là ?
Non pas les grands de ce monde, ni les orgueilleux, mais les humbles.
Cela produira de la joie, une profonde joie dans le cœur des autres, si votre âme demeure aussi immuablement dans la joie du Seigneur, se glorifiant en Lui.
«Exaltez avec moi l’Eternel! Célébrons tous son nom!» (Ps. 34:3).
Le dernier verset de cette première partie donne, pour ainsi dire, la raison de tout cela.
En voici le fondement :
«J’ai cherché l’Éternel et il m’a répondu, et il m’a délivré de toutes mes frayeurs».
Vous allez voir quelques versets plus loin, que celui qui parle est délivré lui-même, mais ici, c’est de toutes ses frayeurs qu’il est délivré.
Je crois que souvent le Seigneur travaille à nous délivrer de nos frayeurs avant de nous délivrer de nos ennemis.
Voici un homme qui a été délivré de la crainte des difficultés, avant de l’être de ces difficultés elles-mêmes.
C’est la découverte de ce que Dieu est.
C’est l’âme qui approfondit sa connaissance de Dieu, quelle que soit la nature des difficultés.
II. Dieu est la source de sa louange ? Vs.5-6
Nous apprenons ce qu’est le salut que Dieu dispense à l’âme qui se tourne ainsi véritablement vers lui.
C’est l’énoncé d’un vaste principe universel qui s’applique à tous les hommes :
«Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se couvre pas de honte.» (Ps 34:5).
Lorsqu’une âme a affaire à Dieu, elle en est infailliblement illuminée.
Je ne parle pas ici de conversion.
Il est vrai qu’une âme est illuminée lorsqu’elle se convertit, mais ici il est plutôt question du chemin.
C’est un principe de la plus haute importance.
Si vous et moi regardons au Seigneur, quel sera l’effet produit ?
Il nous donnera la lumière.
Pourquoi ?
Parce que Dieu est lumière.
Et ce qu’il aime par-dessus tout, c’est conduire une âme dans la lumière, afin que votre face ne soit jamais confuse.
Je suis persuadé que David eut honte en se rappelant les circonstances douloureuses de 1 Samuel 21.
Et nous courbons la tête, nous aussi, en repensant à bien des moments de notre vie.
C’est ce qu’il nous convient de faire.
Mais vous ne courberez jamais la tête si vous regardez à lui, car alors vous avez conscience de la bénédiction qu’il y a à avoir affaire à Dieu.
Et maintenant, remarquez bien ce qui suit :
«Cet affligé a crié ; et l’Éternel l’a entendu, et l’a sauvé de toutes ses détresses» (Ps. 34:6).
Qui était cet affligé ?
C’est David, bien sûr !
Cela ne veut pas dire que l’on soit toujours délivré des circonstances.
Il ne s’agit pas de cela.
Dans un monde où règne le mal, nous ne devons pas oublier que les justes peuvent souffrir, mais c’est Dieu qui gouverne.
III. La délivrance de Dieu versets (7-11)
Le cri de délivrance vient au verset 7 :
«L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent et les délivre» (Ps. 34:7).
La louange a précédé la délivrance.
Quelle déclaration remarquable, et quel immense réconfort pour l’âme de se sentir entourée, pour ainsi dire, de murailles angéliques !
Si vous avez la crainte de l’Éternel, vous êtes derrière les barrières de protection d’un lieu sûr.
C’est ce qu’illustrent de nombreux passages du Nouveau Testament autant que de l’Ancien. Voyez les Apôtres au chapitre 5 des Actes :
«Et le souverain sacrificateur se leva, lui et tous ceux qui étaient avec lui, savoir la secte des sadducéens ; et ils furent remplis de jalousie, et mirent les mains sur les apôtres et les jetèrent dans la prison publique. Mais un ange du Seigneur ouvrit de nuit les portes de la prison, et les conduisit dehors…» (Actes 5:17-19).
Voyez aussi Pierre au chapitre 12 du même livre :
«Mais lorsque Hérode allait le produire cette nuit là, Pierre dormait entre deux soldats, lié de chaînes ; et des gardes, devant la porte, gardaient la prison. Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière resplendit dans la prison ; et frappant le côté de Pierre, il le réveilla, disant : Lève-toi promptement. Et les chaînes tombèrent de ses mains. Et l’ange lui dit : Ceins-toi et chausse tes sandales. Et il fit ainsi. Et il lui dit : Jette ton vêtement sur toi et suis-moi. Et sortant, il le suivit ; et il ne savait pas que ce qui se faisait par l’ange était réel, mais il croyait avoir une vision. Et ayant passé la première et la seconde garde, ils vinrent à la porte de fer qui conduit à la ville, et elle s’ouvrit à eux d’elle-même ; et, étant sortis, ils allèrent jusqu’au bout d’une rue ; et aussitôt l’ange se retira d’avec lui. Et Pierre, étant revenu à lui, dit : Je connais à présent certainement que le Seigneur a envoyé son ange, et m’a délivré de la main d’Hérode et de toute l’attente du peuple des Juifs» (v. 6-11).
De quelle manière remarquable Dieu intervient, s’il le juge bon, pour délivrer ses saints !
Mais ce sont toujours «ceux qui le craignent» qu’il délivre.
Et maintenant, voici un appel :
«Sentez et voyez combien l’Eternel est bon! Heureux l’homme qui cherche en lui son refuge!» (Ps. 34:8).
Le mot hébreu, traduit ici par homme est très frappant : Il signifie homme puissant.
Ce n’est pas le mot qui désigne un pauvre homme faible, mais un homme puissant.
Et quel est le secret de sa puissance ?
C’est qu’il se confie en Dieu.
Toutes ses sources sont en Dieu.
Vous allez voir qu’il y a ici trois choses :
la crainte de l’Éternel,
la confiance en l’Éternel,
et la recherche de l’Éternel.
Au verset 8, c’est «Heureux l’homme qui cherche en lui son refuge!» ; au verset 9 «rien ne manque à ceux qui le craignent» ; et au verset 10, «Mais ceux qui cherchent l’Eternel ne sont privés d’aucun bien.».
C’est là un ensemble moral de saints principes qui gardent constamment le cœur en contact avec Dieu pour sa propre bénédiction.
L’âme, exhortée à goûter ce qu’est la bonté de l’Éternel, la goûtera si ces principes sont mis en pratique.
Par contraste avec ce qui précède, le psalmiste dit :
«Les lionceaux souffrent disette, et ont faim ; mais ceux qui cherchent l’Éternel ne manquent d’aucun bien» (Ps. 34:10).
L’Éternel est Celui qui vient au-devant de l’âme en toutes circonstances.
Il se sert des lions pour illustrer ce fait, parce que le lion est le roi de la création :
«Le lion, le fort parmi les bêtes, et qui ne se détourne devant qui que ce soit» (Prov. 30:30).
Cependant, même les lions peuvent avoir faim, alors que «ceux qui cherchent l’Éternel ne manquent d’aucun bien».
Mais il y a peut-être là une petite difficulté pour certains.
J’ai recherché beaucoup de choses, dites-vous, mais je ne les ai pas obtenues.
Mais, il n’est pas question, dans notre psaume, de ceux qui cherchent des choses, mais de ceux qui cherchent l’Éternel !
Nous souhaiterions tous avoir beaucoup de choses que nous considérons comme bonnes pour nous, mais nous ne tarderions pas à être reconnaissants de ne pas les avoir reçues.
Le plus grand malheur, dans la vie de bien des croyants fut d’avoir obtenu ce qu’ils avaient un jour ardemment désiré.
L’objet de leur convoitise n’était pas bon, mais ils l’avaient voulu à tout prix.
Retenez bien cela, cher ami, et si quelque chose que vous avez désiré vous est refusé, soyez certain que cela n’était pas bon pour vous.
Si vous acceptez cela, vous lui direz du fond du cœur :
«Béni soit ton nom, Seigneur, je suis sûr que cela n’était pas bon pour moi».
Quelle douceur dans ces paroles :
«Ceux qui cherchent l’Éternel ne manquent d’aucun bien» !
Tel est le principe général selon lequel le Seigneur agit envers nous.
L’âme est consciente de la lumière de sa présence.
Vous avez le sentiment que le Seigneur vous sauve, et que l’ange de l’Éternel campe autour de vous.
Vous avez alors cette conviction de regarder à lui, de compter sur lui.
Si vous n’obtenez pas ce que vous avez désiré, au bout de quelque temps vous direz certainement :
«Ô Seigneur, quel bonheur que tu n’aies pas permis que je l’obtienne» !
Conclusion
La vie chrétienne est un ensemble de choix qui ont un impact les uns sur les autres.
Devant l’adversité, vous pouvez choisir de la façon dont vous allez réagir.
Vous pouvez régir de manière charnelle comme David dans 1Sam.21 ou comme David selon le Psaume 34.
Mais sachez que vous avez la liberté de choisir la façon dont vous allez réagir mais vous n’avez pas le choix des conséquences.
La louange est la meilleure façon de réagir devant l’adversité.
Que Dieu vous donne cette grâce.
Amen !
A découvrir aussi
- Les dispensations et nous (3)
- Les dispensations et nous (4)
- Dieu cherche quelqu'un pour accomplir sa volonté
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 23 autres membres